Les épreuves des équipages
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épreuves des équipages des U-Boot

Le commandant Schaeffer a décrit avec force les terribles épreuves que les équipages des submersibles devaient affronter pendant la période hivernale.
«Depuis quatre semaines, des vents de 100 à 110 kilomètres à l'heure soufflaient de toutes les directions, et la température se maintenait à peine au-dessus de zéro. Je me trouvais sur la passerelle — où il n'existait naturellement aucune protection, à part les parois d'acier glaciales, et où il était impossible de se réchauffer. Continuellement projeté contre la rambarde, je sentais le harnais de sécurité — un filin d'acier recouvert de cuir — s'enfoncer dans mes côtes. On savait que des officiers de quart, et des meilleurs, avaient été balayés par-dessus bord par la mer déchaînée. Il arriva que l'équipe assurant la relève sur le pont n'y trouvât plus âme qui vive! La force des lames qui déferlaient sur nous était à présent réellement terrifiante.»
«L'officier de quart ayant prévenu le veilleur de l'avant d'une énorme vague, tout le monde se recroquevilla et s'agrippa à tout ce qui se trouvait à portée pour encaisser le choc. Ce fut indescriptible. Des masses d'eau verte s'abattirent sur nous, nous aveuglant, emplissant nos oreilles, nos narines et nos bouches. Les imperméables, les bottes, les manteaux ne servaient vraiment pas à grand-chose: on avait beau fermer les ouvertures des vêtements, l'eau glacée pénétrait partout. Mes mains devenaient raides de froid, mais je n'en devais pas moins continuer à me servir de mes jumelles, car nous nous faisions un point d'honneur de ne rien laisser échapper — nous devions tout simplement rester constamment sur le qui-vive pour surveiller l'apparition de navires ou d'avions.»

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